Pour la famille d’accueil

Là où je suis reconnaissante, c’est qu’il y avait un filet qui nous a empêché de tomber. Autant il y avait un filet pour M., autant il y avait un filet pour nous aussi. Et on a eu du soutien, on a fait une supervision avec une psychologue de l’association. […] ça a permis qu’on puisse mettre des choses en place, qu’on puisse aussi parler de ce qu’on vivait, parce que c’est ça qui fait du bien, de pouvoir faire sortir tout ce qu’on traverse, à quelqu’un de professionnel et qui est neutre dans l’histoire aussi. Parce qu’en tant que famille d’accueil, quand vous rencontrez des difficultés et que vous dites à l’assistant·e social·e que vous avez des difficultés avec l’accueil que vous faites, une des choses qui nous préoccupe c’est de se dire : mais si on ose dire qu’on a des difficultés, est-ce que l’enfant va rester chez nous ou bien est-ce qu’il va repartir ?

Au contraire, il faut qu’on ose dire que c’est difficile, parce que c’est évident ! ça se saurait si c’était facile ! […] On a besoin d’être accompagné. Si on veut faire du bon travail, si on veut pouvoir amener ces enfants à un épanouissement personnel, pour cela on a besoin de recevoir un équipement spécifique. […] Sauf que ça demande une humilité de la part de la famille d’accueil pour aller chercher les équipements. Allez chercher des outils. Ne vous laissez pas envahir par des situations où vous ne savez plus comment vous en sortir !